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Mot du Premier Président

La mission centrale de la Cour des comptes, Institution Supérieure de Contrôle (ISC) de la République Démocratique du Congo, comme le prescrit l’article 180 de la Constitution est « le contrôle de gestion des finances de l’Etat, des biens publics ainsi que les comptes des provinces, des entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes publics ».

La réforme amorcée des finances publiques qui entend redonner plus d’importances à la fonction « contrôle » exige que l’institution Supérieure de Contrôle de la République Démocratique du Congo, améliore son potentiel professionnel et institutionnel.

Le Plan Stratégique de Développement à Moyen Terme (PSDMT) est donc une réponse aux défis qu’elle doit relever au cours des prochaines années alors que notre pays, la République Démocratique du Congo s’est résolument engagée dans d’importantes réformes dans le domaine des finances publiques et de la décentralisation.

Ces réformes auront sans doute un impact sur nos méthodes de travail et nécessiteront aussi le déploiement des activités de la Cour dans les provinces et les entités territoriales décentralisées. Le plan que nous présentons est le fruit d’une réflexion qui a repris par un diagnostic approfondi de notre Institution et s’est poursuivi par la tenue de plusieurs ateliers qui ont pris part aux différentes catégories de cadres de la Cour des comptes. Il a donc été réalisé selon une approche participative et reflète les préoccupations vécues par notre institution.

Notre plan stratégique se décline en trois axes qui répondent chacun à des enjeux spécifiques et correspondants sont assortis d’activités précises.

Dans le premier axe stratégique, il est proposé de revoir le cadre juridique prévu par la Constitution du 18 février 2006, afin qu’il puisse assurer l’indépendance de la Cour et lui permettre d’exercer adéquatement son mandant. Pour cela, la nouvelle loi organique qui doit régir les activités de la Cour des comptes veillera à mettre en place un cadre organisationnel adapté à ses missions et inclure des mesures visant à garantir son autonomie administrative et financière.

Le second axe sur lequel se concentreront nos efforts visera à mettre à niveau les capacités de la Cour tant au plan de ses infrastructures physiques que de ses capacités matérielles et humaines. Il est donc proposé d’ici les trois prochaines années de compléter le plan d’informatisation de la Cour des comptes, de construire de nouveaux locaux, de pourvoir la Cour en ressources humaines suffisantes et de renforcer les capacités professionnelles des Magistrats et cadres afin qu’  »Ils sont à la fine pointe des méthodes de vérification et de contrôle. Le succès du plan dépend de la réalisation de ces actions.

Le dernier axe qui constitue en soit notre raison d’être veillera à faire de la Cour des comptes un agent de changement important dans l’amélioration de la gestion des finances et des biens publics, notamment par l’amélioration de la transparence et de la reddition des comptes. Il est prévu pour ce faire d’entreprendre des actions qui contribueront à une meilleure gouvernance des finances publiques, d’accompagner les autorités nationales dans l’organisation et la mise en œuvre de la décentralisation et d’améliorer la visibilité interne et externe de la Cour des comptes. Cela implique aussi que la Cour soit crédible, imprégnée des valeurs de professionnalisme, d’intégrité et au service de l’intérêt public.

Il va sans dire qu’il s’agit d’objectifs ambitieux qui étendent des moyens financiers importants et qui mobilisent surtout nos efforts au cours des trois prochaines années.

Je demeure convaincu que nous saurons trouver les ressources, la volonté nécessaire et la motivation de mener ce plan stratégique avec succès jusqu’à son terme. Je mériterai tous les magistrats et cadres de la Cour des comptes qui ont participé à la finalisation de ces documents et à sa validation.

En ma qualité de Responsable de l’Institution Supérieure de Contrôle (ISC) de la République Démocratique du Congo, je suis extrêmement reconnaissant aux partenaires au développement, en particulier le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Department For Internationnal Development (DFID) et l’Union Européenne (UE) dans son Programme d’Appui à la Gouvernance (PAG.) qui nous ont accompagnés dans notre démarche et qui nous concernent d’ores et déjà dans sa réalisation. Je clôture cette note de présentation par mes remerciements à tous.

Jimmy MUNGANGA NGWAKA

Premier Président de la Cour des comptes


CURRICULUM du PP-CC Monsieur MUNGANGA NGWAKA Jimmy